pathologie
Les pathologies musculaires :
Accidents métaboliques : crampes, courbatures
Accidents musculaires : élongation, claquage, déchirure
Conduite à tenir
Facteurs de risque
1/ Crampes et courbatures
Ces deux accidents sont d'origine métabolique sans lésion anatomique de la fibre musculaire.
La crampe est une contraction intense, brutale, douloureuse et involontaire d'un muscle : elle cède spontanément. Elle peut survenir au repos et à l'effort.
La courbature est une douleur musculaire plus ou moins intense survenant 12 à 24 heures après un effort : elle peut persister plusieurs jours. C'est ce type de pathologie que le novice rencontre très souvent sur les premières semaines d'entraînement.
2/ Accidents musculaires
Elongation
Claquage
Déchirure
Les accidents musculaires sont le résultat d'une sollicitation trop intense du muscle qui va être étiré au delà de ses limites. On classe les accidents selon l'étendue de la lésion
L'élongation correspond à l'effilochage de quelques myofibrilles.
Elle survient lors d'une sollicitation excessive à la limite de l'étirement du muscle.
La douleur est vive, brutale mais l'impotence fonctionnelle (marche) est limitée.
Il n'y a pas d'ecchymose, seul l'étirement est douloureux.
Le claquage correspond à la déchirure de quelques fibres (1 cm2 )
Il survient lors d'un effort intense et violent (shoot, sprint, saut...) ou à la suite d'une agression externe (la contraction musculaire est alors non contrôlée).
La douleur est très vive, l'impotence fonctionnelle est très importante et la poursuite de l'activité est impossible.
Il existe la plupart du temps un hématome.

 

La déchirure correspond à une rupture d'un faisceau musculaire
Elle survient lors d'une contraction brutale ou lors d'un choc violent sur le muscle contracté.
La douleur est syncopale et l'impotence fonctionnelle totale.
La mobilisation du muscle est impossible.
Présence d'un hématome important
La résultante de ces accidents est la CONTRACTURE qui en soi n'est pas une pathologie, mais la réponse du muscle : devant une agression, le muscle répond en faisant mal, et s'immobilise en se contractant.
L'accident musculaire le plus fréquent chez le coureur est le claquage du mollet.
3/ Conduite ˆ tenir
Crampes et courbatures : elles cèdent spontanément, veiller à boire après l'entraînement, ne pas oublier les étirements doux
Accidents musculaires : 
Glace
Traitement médical durant 12 jours (temps de cicatrisation de la fibre musculaire) et kinésithérapique (physiothérapie)
Au bout des 12 jours, seule la cicatrisation a été effectuée, mais il faut savoir que toute affection musculaire entraîne immédiatement et dans l’heure qui suit une amyotrophie (perte de force et de volume musculaire). La rééducation s'impose alors avec des séances de renforcement musculaire
4/ Facteurs de risque
Un accident musculaire peut compromettre un objectif, ou même une activité de loisir souvent "équilibrante" pour le sportif. 
Les courbatures et crampes peuvent être le témoin d'une pathologie veineuse, à traiter par des veinotoniques.
Les accidents musculaires ne sont pas obligatoirement dus à un manque d’échauffement, mais la plupart du temps à une augmentation de l’acide lactique au niveau du muscle (fatigue) et/ou à un déficit de souplesse du muscle. C’est pourquoi, il faut effectuer des étirements régulièrement. (cf chapitre PREVENTION)
Le temps de cicatrisation de la fibre musculaire étant de 12 jours, le repos sportif s'impose dans les 3 cas et sera d'autant plus long que la lésion est plus importante.
Il faut se méfier des étirements après un entraînement, surtout si celui-ci a semblé très dur. 
D'une part, le muscle est saturé au niveau des lactates.
D’autre part, étant chaud, un étirement trop appuyé peut entraîner la rupture de quelques fibres musculaires, qui ne sera pas ressentie par l’individu immédiatement.
Le lendemain, il aura des douleurs sous forme d’élongation ou de micro-claquage. 
Donc, se méfier des étirements sur un muscle fatigué.
Les étirements sont des exercices très intéressants à condition de les utiliser de façon préventive et non curative.

Le claquage du mollet chez le coureur demande une attention particulière : la douleur et l'impotence disparaissent relativement vite, ce qui incite le coureur à reprendre son activité rapidement, d'où un risque de récidive élevé, puis le passage à la chronicité.
Certaines pathologies non traitées peuvent évoluer vers des cicatrices musculaires fibreuses, un hématome intramusculaire enkysté...
Il faut favoriser le drainage musculaire et l' élimination des déchets métaboliques par un apport suffisant en eau. (cf chapitre NUTRITION)


 
 


 

source : cd sport-up.fr - jogging international